JENNIFER CAUBET les.artistes.2020. Lart dans les chapelles. Art contemporain et patrimoine en Bretagne

Pièces d’angles, Chapelle Saint-Nicolas, SAINT-NICOLAS-DES-EAUX, PLUMÉLIAU
L'art dans les chapelles, 2020
Photo : Aurélien Mole
Ciment, 12 modules, dimensions variables.
© Adagp, Paris 2020.

JENNIFER CAUBET


Née en 1982 à Tonneins, Jennifer Caubet vit à Aubervilliers. Grâce à des productions singulières avec des spécialistes, ingénieurs, architectes et entreprises, elle développe un travail de réflexion sur, dans et autour de l’espace, à travers la sculpture, l’installation et le dessin. Les formes et les lignes que Jennifer Caubet déploie ou pose dans les espaces qu’elle traverse révèlent des territoires de relations non seulement construits mais à construire. Son travail a été présenté lors d’expositions personnelles et collectives à la Maréchalerie (Versailles), à la BF15 (Lyon), à la Kunsthalle (Bâle), au Chalet Society (Paris), aux Instants Chavirés (Montreuil), au Creux de l’Enfer (Thiers) ainsi qu’à la galerie Jousse Entreprise (Paris).

jennifercaubet.com

Chapelle Saint-Nicolas, Saint-Nicolas-des-Eaux, Plumeliau

les.artistes.2020. Chapelle Saint-Nicolas, Saint-Nicolas-des-Eaux, Plumeliau

Au bord du Blavet, à Saint-Nicolas, il existait un prieuré fondé en 1120 par deux seigneurs. Il relevait de l'abbaye de Saint-Florent-le-Veil en Anjou. La proximité de la rivière et la présence d'un pont expliquent peut-être l'édification d'une chapelle dédiée à Nicolas, protecteur des bateliers. 

La chapelle, sous sa forme actuelle, peut être datée grâce à l’inscription placée sur la sablière sud du chœur :  « JEHAN LAYEC FIST LE BOYS DE CESTE (CHAPELLE) LAN MVCXXIIII (1524) ». Le clocheton a été monté au XIXème siècle. Cette chapelle en granite a un plan en croix latine.

A l’intérieur, la charpente de bois était couverte d’un lambris (traditionnellement peint). Elle laisse apparaître des sablières finement sculptées de rinceaux, d’animaux et de personnages. Ces décors sont l’œuvre de Jean Le Layec, charpentier de Moréac, également auteur des sablières de la chapelle Saint-Nicodème, à Pluméliau. Ces sablières offraient souvent l’occasion au seigneur fondateur de placer son blason, signe de sa prééminence ou pour le recteur, d’associer son nom à la réalisation de l’édifice.
Autrefois polychromes, elles recèlent un bestiaire fantastique au traitement naïf, parfois grossier. Hommes écartelés par des licornes, personnages sortant de la gueule d’un dragon, thèmes inspirés du roman de Renart et visages grimaçants, ces représentations sont l’expression d’une certaine culture profane et populaire.
La chapelle a subi des remaniements comme en témoignent les nombreuses baies aujourd’hui comblées.